Culture

[ART] Den Simon

Peux-tu te présenter en quelques mots ?

Denis SIMON. A ma naissance en 1970, j’étais un beau gros bébé de 4 kilos 250. C’est après que cela s’est un peu dégradé.

Dans la vie de tous les jours, j’essaye d’appliquer les 4 accords toltèques, même si ce n’est pas simple.

Sinon, en 1995, j’ai obtenu mon diplôme d’architecte à l’Institut Supérieur d’Architecture Lambert Lombard. A la même époque, je suivais des cours du soir de dessin à l’Académie des Beaux Arts de Liège où j’ai aussi appris pendant une année la bande-dessinée. Mais j’ai finalement dû arrêter, car mon nouveau métier d’architecte ne me laissait plus trop de temps à consacrer à cette passion.

J’ai aussi une formation d’éco-conseiller.

Donc, en résumé, j’aime la nature, les petits oiseaux, les fleurs sauvages et les petits Mickeys.

J’oubliais, je viens d’écrire un roman de fantasy, « La légende de Stitch le hurleur », aux Editions "Le Groumph".

Comment définis-tu ton style ?

Je ne pense pas avoir de style.

En architecture, ce n’est pas évident de pouvoir s’exprimer comme on le voudrait. Les clients ont souvent des budgets serrés. Paradoxalement, j’aime bien « l’anarchitecture », c’est-à-dire l’architecture sans architecte, ou les expériences comme Drop City. Avant, il n’y avait pas d’architecte, sauf pour le pharaon et les rois. Et les villages étaient très jolis. Mais j’aurais rêvé de faire de l’architecture comme Zaha Hadid.

Sinon en dessin, j’aime Moëbius, Comès, Franquin et Druillet. Ce sont eux qui m’inspirent.

En littérature, je suis fan de science-fiction « Cyberpunk ».

Que veux-tu exprimer dans ton travail ? Quel est ton message ?

Je n’ai aucune prétention. J’essaye d’abord de prendre du plaisir en le faisant et de contenter les gens qui font appel à mes services.

En architecture, je tente de faire des bâtiments les plus respectueux possible de l’environnement.

Pour le reste, si je peux éveiller un peu les consciences par rapport à la place que l’homme a dans la nature, afin qu’il vive plus en harmonie avec les autres espèces, je suis content.

Quels sujets aimes-tu développer ?

La protection de la nature et de sa diversité me tiennent à cœur. Que ce soit en architecture ou dans mon roman qui commence par une citation de Gao XINGJIAN (prix Nobel de littérature en 2000) : « L’homme pille la nature, mais la nature finit toujours par se venger. »

Fais-tu intervenir d’autres corps de métier dans tes recherches artistiques ? Ou de l’artisanat ?

Recherches artistiques ? Je ne sais pas si je peux appeler mon travail ainsi. Mais je collabore régulièrement avec d’autres personnes.

D’une manière générale, un architecte ne peut construire un bâtiment seul. Sans maçons, menuisiers, ingénieurs, charpentiers, plafonneurs, plombiers, électriciens, les plans peuvent être beaux, ce ne sont jamais que des dessins.

Sinon, par exemple, j’ai travaillé avec des artistes plasticiens et des graffeurs pour le projet des fresques monumentales sur le stade du Standard de Liège. Aussi avec des auteurs, lorsque je fais des illustrations comme dans « Orin », tétralogie de science-fiction de François GUILLAUME, ou plus récemment lorsque j’ai dessiné la couverture du roman « Les assassines de la Buissière » de Thierry DELGAUDINNE.

Les collaborations sont amusantes. Elles permettent de confronter des points de vues différents et de voir les choses sous un autre angle que si l’on travaille seul.

Est-ce important de te confronter au public ? Pourquoi ?

Je ne peux pas dire que j’ai l’occasion de me confronter au public. Mais avoir le retour de clients contents après la construction d’un bâtiment, ou de lecteurs, être confronté à des critiques positives ou négatives, permet de s’améliorer. C’est indispensable.

Peux-tu vivre de ton art ?

De nouveau, je ne peux pas prétendre que ce que je fais soit de l’art. Je suis architecte, c’est mon métier. Pour le reste, dessiner et écrire restent des plaisirs où la rentabilité n’est pas l’objectif, mais bien le plaisir.

Pour toi, l’art est-il utile à la société ? Quel est le rôle d’un artiste ?

« L’art sauvera le monde. » C’est Fiodor DOSTOÏEVSKI qui le dit. Je souhaite qu’il ait raison.

 

« La légende de Stitch le hurleur », aux Editions Le Groumph

Web : https://legroumph.com

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